Dans ce début du 21e siècle, de plus en plus de voix s’élévent contre la conception du monde qui sépare d’un côté un monde humain doué de vie, d’âme et de paroles et de l’autre, un matériau brut qui lui est muet et qu’il s’agit de dompter et de maîtriser. Cette séparation provoque un appauvrissement de la diversité de relations possibles à la nature et au monde, appauvrissement qui pourrait bien être une des causes principales de la crise écologique actuelle. Philippe Descola

Créer une communauté de multipèdes et homopèdes laineux dans un monde imaginaire, où il n’y pas de différence, de hiérarchie entre les êtres humains et les animaux.

Voici la proposition faite par matali crasset à des lycéen·ne·s et des résident·e·s d’EHPAD du quartier. Ils y vivent en harmonie et se ressemblent étrangement car essentiellement constitués de formes cylindriques associées et recouvertes de long poils irréguliers. Réalisées avec des chutes de laine recyclées, ce bestiaire et ces êtres poilus forment une horde hétéroclite qui s’est installée en hauteur dans la charpente du lieu.

Un projet initié par matali crasset, conçu et réalisé par les élèves des sections Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués des lycées des Arènes et Joséphine Baker, avec le concours de l’école élémentaire Marcel Pagnol, de l’EHPAD Gaubert et de la MJC Roguet.

Les matériaux sont en partie issus du réemploi de chutes de laine.

En partenariat avec l’Atelier Missègle, tisseur de fibres naturelles dans le Sidobre(Tarn) et avec le soutien du Pass Culture.